SYMPATHY FOR THE DEVIL
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 NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X

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AuteurMessage
Max-Milliän G. Miller
Max-Milliän G. Miller
sweet member ☇ Like A Virgin
TES MESSAGES : 15
SFTDIEN DEPUIS LE : 21/07/2012
ÂGE DU PERSONNAGE : 31 ans.
CÔTÉ COEUR : Marié mais séparé de sa femme... le bordel quoi
EMPLOI : Ex-chasseur, garagiste à plein temps
MessageSujet: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:12


max-milliän grant miller

❝Heavy in your arms❞



FT. JEREMY RENNER ∞ THE REAL GHOSTBUSTERS
CRÉDITS ; @tumblr

⊱ NOM : MILLER ⊱ PRÉNOM(S) : Max-Milliän Grant ⊱ ÂGE : Trente et un ⊱ DATE ET LIEU DE NAISSANCE :le sept décembre 1981, à Wichita. ⊱ EMPLOI : Ex-militaire déchu, Max s'est reconverti dans la chasse des êtres surnaturels, étant initié par celui qui l'a sauvé d'un loup-garou. ⊱ OCCUPATIONS : Il y a encore un mois, il vous répondrait qu'il est sur une affaire. Aujourd'hui, il a tout simplement renié tout ce qui pourrait toucher à la chasse de prés ou de loin. Avec le peu d'économie qui lui restait, il s'est ouvert un petit garage à l'entrée de la ville et y travaille tout seul. Et encore... Ces derniers jours, il passe plus son temps à boire au dessus de son lit et ne bouge pratiquement de sa chambre que pour se nourrir. ⊱ STATUT SOCIAL : Officiellement, marié. Officieusement par contre... Sa femme l'a tout simplement plaqué. Non pas parce qu'elle ne l'aimait plus, mais bel et bien à cause de son "boulot". La seule chose qui le rassure encore peu, est le fait qu'elle n'ai tout simplement pas demandé le divorce. Alors en attendant que les choses se tassent, et surtout en espérant comme un fou, Max essaye de se faire tout petit. Il a arrêté la chasse et s'est dégoté son boulot de garagiste, en grande partie pour elle. Seul ombre dans ce tableau idyllique; son alcoolisme naissant. ⊱ TRAITS DE CARACTÈRE : Max est avant-tout... un vrai problème ambulant. Depuis sa plus tendre enfance, il a toujours été cet espèce de tête brulé marginal, qui ne vivait que pour briser les règles. Une façon de s'imposer, lui le gamin sans famille dans un orphelinat qui contenait des centaines comme lui - un style de vie qu'il n'a jamais vraiment abandonné d'ailleurs. Donc oui, aux premiers abords, ce type a l'air d'être un vrai aimant à problème. Pourtant, c'est un homme qui a une générosité débordante, même si il le cache très bien. Le fait qu'il ait grandi dans un environnement chaotique, l'a rendu très empathique et à l'écoute des autre et de leur souffrance. Il tend facilement la main, quitte à se la faire bouffer par les plus profiteurs. Mais attention à ceux qui se foutraient de sa tronche. Il a tendance à démarrer aux quarts de tours et la plupart du temps, seul la vengeance entièrement consommée l'arrête. Il peut rire avec vous pendant une heure s'il le faut, mais si vous l'emmerdez, attendez-vous à ce qu'il calque votre tête contre le mur les dix secondes qui suivront votre connerie. ⊱ SES FORCES : Sa carrière militaire reste incontestablement sa plus grande force. Il s'est engagé à l'âge de dix-sept ans, jusqu'à sa radiation dix ans plus tard. Il est passé de l'ado belliqueux et complément con, à cet homme définitivement plus mature et accompli. Cadeaux de son entrainement et de son passé chez les Marines, sa résistance mentale et son sang-froid extraordinaire sont ses meilleurs alliés. Il a le don de prendre du recul, d'énumérer et d'analyser rapidement chaque scénario envisagé dans une situation donné, ce qui lui sauve pratiquement à chaque fois la vie, surtout dans les situations les plus désespérés. Et enfin, sa forme physique et sa carrure d'ex-Seals ne sont pas en reste dans cette catégorie. ⊱ SES FAIBLESSES : C'est un homme qui, quand il s'attache, se perd totalement dans une relation. Avant, cela n'était pas un problème, vu qu'il avait toujours fait en sorte ses distances avec tout le monde. Et puis, Cassandra est arrivée. Ce qui a été sa plus grande force, est aujourd'hui sa plus grande faiblesse. Depuis qu'ils se sont séparés, Max ne cesse de se noyer dans un enfer sans nom. Il a arrêté la chasse, un sacrifice qui, bien qu'il ne s'en rende pas compte, le fait sombrer un peu plus chaque jour. Sans but aujourd'hui, il erre dans une ville, devenu beaucoup trop étouffante pour lui. Il ne cesse de se refermer dans la solitude; ce qui lui amène quelques vices dont l'alcool en fait partie.
❃ ❃ ❃

~> Il a reprit la mauvaise habitude de fumer, pour la première fois depuis presque une douzaine d'année. Au point où il en est arrivé à tousser le premier jour. Mais il semblerait qu'il ait retrouvé le moyen de s'accommoder et ne semble pas du tout enclin à décrocher. Même si il fume comme un pompier, il évite généralement de le faire devant sa femme, le peu de fois qu'il la voit.

~> Max déteste les chats. Mais vraiment. Il a presque une haine viscérale devant ces créatures qu'il juge totalement inutile. Bon, il a passé l'âge de shooter le premier qui le regarde comme un ballon de foot... mais disons qu'il n'est pas vraiment loin de le refaire à chaque fois qu'il croise une de ces choses aux gros yeux globuleux. Alors un conseil, rangez les bien vos petites bestioles, sinon il ne se gênera pas pour en apprendre certains à voler.

~>Il sait jouer du piano mais n'y a plus jamais retoucher depuis qu'il a quitté l'orphelinat. Il était pourtant très doué, au point de s'accaparer le seul piano du centre. Mais c'est maintenant plus qu'un lointain souvenir. Peut-être qu'il aura un jour l'envie et le courage d'en jouer.

~> Il possède plusieurs tatouages, dont un aigle et un Semper Fi sur son bras droit. Et c'est sûrement celui dont il est le plus fier. Par contre, il y en a un, sur sa cuisse gauche, dont il aurait préféré de ne pas avoir. Vestige d'une soirée bien arrosée, il a le dessin d'Ariel calqué sur sa cuisse. Oui, la petite sirène rousse de Disney. Voilà pourquoi les shorts sont tout simplement bannis de sa garde robe. Bien sûr qu'il a déjà songé à l'effacer, mais n'a pour le moment, jamais eu l'occasion de le faire.

~>Si il y a bien une chose vitale que l'Armée lui a apprit, c'est bien la discipline physique. Il pratique régulièrement de sport, de la musculation ou des sports de combats. D'ailleurs, sur ce dernier point, Monsieur n'est pas un novice. C'est un très bon combattant, à mains nus comme avec des armes. Il s'entraine beaucoup, que ça soit chez lui ou dehors.

~> Dernier point et pas des moindres, Monsieur sombre peu à peu dans l'alcoolisme. Dépressif à mort depuis sa séparation avec sa femme, Max essaye de noyer ses peines de cœur dans les bouteilles. Ce qui au début n'était qu'occasionnel, prend de plus en plus de place dans sa vie. Et bien sûr, comme toute personne tombant dans les méandres de l'alcool, celui-ci ne se rend pas compte de l'addiction qui semble sévèrement le guetter. Il a trouvé refuge dans ses bouteilles de vodka et n'est pas prêt de s'en détacher.


1. LORS D'UN AVENTUREUX VOYAGE AU CŒUR D'UN ENDROIT DÉSERT A LA TOMBÉE DE LA NUIT, TU CROISES LE CHEMIN D'UN DÉMON, QUE FAIS-TU ? Je lui serre la patte, avant de lui montrer le chemin? Non mais rigolez pas, je suis totalement capable de le faire. Tout simplement parce que je ne chasse plus. Suis-je assez monstrueux pour laisser cette créature errer alors que j'ai le pouvoir de la détruire? Il faut croire que oui. La chasse m'a sauvé la vie, avant de me la détruire. Alors quand je dis que j'ai tiré un vrai trait sur ce mode de vie, ce n'était pas des paroles en l'air. Je suis à un point où même si Lucifer en personne devenait mon voisin palier, je ne bougerais pas le plus petit des doigts.
2. UN ANGE PLEIN DE BONNES VOLONTÉS VIENT TE PROPOSER TON AIDE, MAIS INDIQUE QU'IL DEVRA POUR CELA SACRIFIER QUINZE PERSONNES, QUE FAIS-TU ? D'instinct, je vous répondrais que je l'enverrais balader sec. Mais là encore, tout dépendrait de la situation et de à quel point je suis désespéré. Quand je dis ça, bien évidemment que je pense en grande partie à ma femme. Si sa vie était en danger d'une quelconque manière, je n'hésiterais pas à brûler la Terre entière s'il le faut pour la sauver. Et malheureusement – ou heureusement, tout dépend du point de vue – je crois que j'accepterais ce contrat que si seulement il s'agissait d'elle. Je ne me vois pas sacrifier quinze vies humaines pour autre chose, même si c'était pour sauver ma peau. Surtout pour sauver ma peau. Tout simplement parce que je ne vaux même pas quinze chèvres à sacrifier.
3. TU DÉCOUVRES QU'UN DIABOLIQUE DOPPELGANGER A PRIS LA PLACE DU DÉSORMAIS CÉLÈBRE DEVON CARVERS, QUE FAIS-TU ? Inutile que je fasse mon Tortue Ninja dans ce genre d'affaire, là encore, je m'en complétement lave les mains. Néanmoins, cela m'alerterait. Parce que si une de ces choses a prit la place d'un habitant de la ville, cela veut dire qu'il y en a, ou qu'il y en aura bientôt d'autre parmi nous. Je pourrais toujours faire appeler à Rhett ou le peu de chasseurs que je connais, si jamais j'en jure nécessaire. Après, si jamais je tombe sur MA réplique parfaite, c'est une tout autre paire de manche. Il ne peut y avoir qu'un seul Max et je ne tiens pas vraiment à avoir un frère jumeau maléfique.


⊱ TON OPINION SUR COLLINSTON ? La première fois que j'ai posé le pied dans cette petite ville, je n'avais qu'une seule hâte: repartir le plus vite possible. Elle avait les caractéristiques de tous ce que je détestais dans un coin aussi paumé que la sienne: petite au point où tu te demandes si tu ne tourne pas au rond dedans, la proximité étouffante des maisons, les voisins « charmants » mais surtout bruyants... et la liste est encore longue. Et pourtant, le voilà toujours à Collinston, sept mois après mon arrivée. Évidement, le fait que j'ai rencontré la femme de ma vie et que je me sois marié avec elle, avait en partie gommer tout ce beau tableau... jusqu'à ce qu'on se sépare. Aujourd'hui, je suis revenu au point de départ, avec cette sensation d'étouffer de plus en plus dans cette ville. J'ai bien évidemment remarque le remue-ménage qui semble secouer Collinston, mais honnêtement, son côté surnaturel me passe complétement par dessus la tête.




DERRIÈRE L’ÉCRAN a écrit:
⊱ TON PSEUDO : DRINK THE SEA. ⊱ UN P'TIT PRÉNOM ? Idy :classe: ⊱ TON ÂGE : 12 ans, il parait What a Face Mais 23 sur ma carte d'identité *sbaaf* ⊱ OU AS TU TROUVÉ SFTD ? : Oula, je sais plus... Ca remonte à super loiiin. Hé oué, je faisais partie du fan club sftd de celui-qui-veut-s'incrire-mais-qui-sait-jamais-quand-et-qui-a-pleuré-sa-race-quand-le-forum-a-fermé /PAN/⊱ TON AVIS DESSUS ? écrire ici. ⊱ FRÉQUENCE DE CONNEXION : 6j/7. ⊱ TON DERNIER MOT : écrire ici.



Dernière édition par Max-Milliän G. Miller le Ven 3 Aoû - 23:12, édité 40 fois
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Max-Milliän G. Miller
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:13


❝ It's only after we've lost everything that we're free to do anything. ❞



CRÉDITS ; @tumblr
❃ ❃ ❃




I'm gonna fight 'em off; A seven nation army couldn't hold me back; They're gonna rip it off; Taking their time right behind my back; And I'm talkin' to myself at night; Because I can't forget; Back and forth through my mind; Behind a cigarette.

Chapter One: People who fight fire with fire
usually end up with ashes.

« MILLER, KELLY! ON SE REPLIE! » Un juron m'échappa. On ne pouvait pas se replier. Pas maintenant. Pas si prés du but. « Max, tu as entendu? Il faut qu'on se replie! » La voix presque paniquée et fataliste de mon compagnon ne semblait m'atteindre. Je n'aimais pas perdre. Dis comme ça, on me croirait devant une console, le derrière paisiblement installé dans un divan. Sauf que là, il était trempé dans la boue dégueulasse, au fin fond de la forêt colombienne. J'ai passé six heures avec le cul dans la boue, hors de question que je reparte les mains vides. « P'tain Max... » Mon regard se tourna vers Jonathan Kelly III, mon ami, mon frère. Je le connaissais depuis presque toujours, on a toujours été collé ensemble, aussi longtemps que je m'en souvienne. Notre amitié avait débuté dans notre orphelinat, il y a presque vingt ans. Vingt ans de rire, vingt ans de coup de douleur, vingt ans de solidarité, vingt ans de connerie. On a jamais connu nos parents alors nous sommes devenu notre propre famille. Et pourtant, absolument tout nous opposait. D'un tempérament calme et posé, John était le seul frein à main de ce chien fou que j'étais. Il était sincèrement, la seule personne sur qui je pouvais réellement compter. La seule personne qui me connaissait réellement. D'où le long soupir blasé qu'il poussa, après avoir deviné mes pensées. « Allez, on aura qu'à dire que nos radios ont été bousillé par les rebelles. » « Le coup de la radio HS, tu leur as déjà fait. T'es sur la sellette mon vieux, au cas où tu l'aurais oublié. » « Ce qui n'est pas ton cas. Si jamais on se fait prendre, ca sera de ma faute. » « … et je serais quand même catalogué dans la case ''Parias de la Navy ''. » « Tu verras, toutes les filles seront à ton pied. » Terminais-je, avec le sourire vainqueur. Me relevant, je me mis à piquer un petit sprint sous la pluie de balle qui déferlait sur nous, John me talonnant de prés. La mission était pourtant assez simple; nous devions juste récupérer un colis sous scellé que les rebelles avaient intercepté en cours de route. Là où les choses se compliquent? Aucune force américaine était censé être déployé sur ce territoire. Un léger détail qui ne semblait pas me chiffonner sur le moment. Si je m'étais arrêté quelques secondes et juste un peu réfléchis, j'aurais compris. J'aurais compris qu'ils étaient en surnombre, mieux armés et entrainés qu'on ne le pensait. Que si notre chez d'équipe avait demandé le replie, c'était parce que deux autres groupes s'étaient fait avoir. Que le terrain entier avait été miné et qu'il était impossible de rejoindre leur QG. Mais non. Vu que je suis un crétin fini, j'ai agi en tant que tel.

« … qui a amené à la mort d'un officier de la Navy, évitant de peu une guerre entre deux nations. En conséquence, vous êtes donc destituer de votre rôle au sein de l'Armée, en plus de perdre votre grade, et purgerez une peine de dix ans dans une prison fédéral. Plus jamais vous pourrez exercer un quelconque métier au sein de l'Armée. » La voix du vieux colonel dictait d'un ton monotone ma sentence. On m'arracha ma plaque militaire et tous signes distinctives. On m'arrachait mon honneur, une famille, un but et une vie. Rectification: je m'étais arraché mon honneur, une famille, un but et une vie. Et pourtant, c'était un prix bien dérisoire face au crime que j'avais commis. J'avais tué mon frère et rien ne pourrait racheter sa vie. Pour la première de ma vie, j'étais au bout du gouffre. Un pied dans le vide et l'autre sur un tas de débris de verre. C'était moi qui aurait du crever là-bas, pas John. Son seul défaut, avait été d'avoir pour ami un imbécile pareil. Intérieurement, je le maudissais. Il n'aurait pas me suivre. Il avait eu le choix pourtant, mais il a été juste assez con pour me faire confiance. C'est le rôle d'un ami après tout. « Avez-vous quelque chose à déclarer Monsieur Miller. » Je relevais ma tête vers le comité qui me faisait face. Oui, j'avais tellement de chose à dire. J'aurais voulu m'excuser. J'aurais voulu demander pardon. J'aurais voulu retourner dans cette jungle. J'aurais voulu y mourir là bas, plutôt que de me retrouver seul. J'aurais voulu tellement de chose. Mais à quoi, si la seule personne à qui je voulais dire tout ça n'était plus là? La culpabilité qui me rongeait, me noua presque la gorge sur le moment. J'aurais sa mort sur la conscience pendant toute ma vie, et je le méritais amplement. « Non. »

I was looking for a breath of life; For a little touch of heavenly light; But all the choirs in my head say, no oh oh. To get a dream of life again; A little vision of the start of the end; But all the choirs in my head say, no oh oh.

Chapter Two: Hell is empty
and all the devils are here.

Je fêtais mon vingt-neuvième anniversaire ce jour là.

Cela faisait maintenant deux ans que je croupissais sagement dans cette cellule. Je n'avais plus aucune notion du temps ni d'ailleurs de l'espace. Les jours se suivaient, en se ressemblant. Et comme un drogué déconnecté du monde, je me contentais de vivre machinalement ma « vie ». Se réveiller, manger, faire de l'exercice, recompter les barreaux pour la énième fois, dormir. Et contrairement à ce que je pensais, je n'avais pas fini par devenir fou en prison. Juste... amorphe. Le poids sur ma conscience avait fini par avoir ma peau. Je parlais peu, je souriais jamais. Au point où certains pensaient avoir à faire un grand psychopathe. Dans un sens tant mieux, personne me cherchait de noise. Renfermé dans mon mutisme, j'ai passé deux ans de mon existence à subir la vie. Jusqu'à ce soir là.

Des bruits de pas. Rien d'exceptionnel n'est ce pas? Pourtant, je sentais quelque chose ne collait pas. Comme si … des griffes grattaient le bitume. Curieux, je me levais de mon lit et m'approchais de la porte. Le bruit s'accentua, s'ajoutant à cela une respiration rauque et presque inhumaine. Le genre de bruit qui vous nouait les trips, parce que justement vous ne saviez pas d'où cela provenait. Calant mon corps au mur, j'observais attentivement une ombre s'approcher. Au premier regard, cela avait l'air d'un homme qui se déplaçait lourdement mais aussi rapidement, paradoxalement. Je ne tardais pas à la voir passer. Et pour la première fois de ma vie, j'ai eu la trouille. Le genre à te paralyser sur place et te clouer le bec. C'était effectivement un homme, mais il n'avait plus rien d'humain. Ses dents et ses griffes luisaient dangereusement à la lueur de la lune pleine. Si j'avais rapidement fait le calcul sur place, en additionnant les rayons de lune qui s'infiltraient du plafond vitré à l'allure presque animal de ce type, j'aurais pu deviner de quel espèce il s'agissait. Quoique. Est-ce qu'un esprit aussi rationnel et cartésien que le mien auraient pu songer à cette éventualité sur le moment? Allez savoir. Pour l'instant, l'ex-seals Max-Milliän Grant Miller se contentait de suivre cette chose du regard, priant intérieurement pour que celle-ci ne se retourne pas sur son passage. Et comme Dieu n'existe pas... Il se retourna, son regard brillant rencontrant le mien. Je n'avais aucune arme et étais piégé dans une cellule qui devait faire 20m² à tout casser. Je me relevais brusquement et reculais. La chose fonça sur moi, arrachant les barreaux comme de simples brindilles et m'attaqua sans aucune autre forme de cérémonie. J'ai esquivé. Une fois. Deux fois. Pas une troisième fois. Allez savoir comment, celui-ci m'éjecta hors de la cellule, n'oubliant pas au passage de me déboiter l'épaule gauche. Impossible de lui faire face correctement, avec sa force et sa rapidité. Mon salut, je ne le devais qu'un homme qui a surgi à temps. Enfin à temps... La chose a quand même eu l'occasion de m'attraper par le cou et de cogner violemment ma tête contre le mur. Une fois. Deux fois. Trois fois. Et puis ce fut le black out.

Dans le coma. Il paraît que j'ai « dormi » pendant trois jours. Apparemment inquiet de mon état, on m'avait transféré dans l'hôpital le plus proche. Les médecins avaient été bien pessimistes sur mon état, parait-il. Accident  vasculaire cérébral ou un truc du genre. En tout cas, peu de personne s'attendait à ce que je me réveille. « Ça va? » Mon regard embrumé se posa sur un homme. Celui qui m'avait sauvé. « Est-ce que tu arrives à bouger tes pieds? » Instinctivement, je remuais mes doigts de pieds, avant de bouger mes deux jambes. « On dirait... » « Je m'en vais avant que la sécurité revienne. Tu veux venir avec moi? » Me relevant un peu pour m'adosser contre le coussin, un râlement de douleur m'échappa. J'apposais ma main contre mes côtes droites, pas mal amochés d'ailleurs. J'étais vraiment cassé de partout, je me demandais bien comment je pouvais m'échapper d'ici. En même temps, la seule perspective de passé encore huit ans dans ce trou à rat, me motivait grandement à me bouger les miches. J'arrachais d'un geste sec les fils qui me reliaient aux moniteurs et autres, et me levais tant bien que mal. Avec un sourire bien faible, je lui demandais: « Et on va où? »

Ce jour là, j'ai juste eu de la chance. De la chance que je sois pas mort. Que Rhett (le chasseur) traquait l'homme qui allait devenir un loup-garou depuis un bon moment. Que ce même chasseur ait falsifié quelques papiers pour se retrouver incarcéré dans la même prison que sa proie, et accessoirement dans la mienne. Qu'il puisse intercepté le loup-garou avant qu'il m'achève. A partir du jour où je suis parti de l'hôpital avec lui, ma vie a radicalement changé. Il m'a offert une raison de vivre. Une existence de rédemption.

It was all so strange; And so surreal; The only solution was to stand and fight; And my body was loosing all the sattelites; But you came over me like some holy life; And I know the whole story; You're the only light; Only if for a night.

Chapter Three: Then I heard your voice
as clear as day

« Mais quel coin paumé... » soufflais-je d'un air blasé, derrière mon volant. Ce qui m'énervait? Le fait que ça soit la troisième fois que je retrouve cette foutue épicerie sur ma route, sans que je puisse trouver ce foutue hosto. Et pourtant, Collinston n'est pas si grande que ça. C'était juste moi qui pétais un câble sur tout et n'importe quoi, autrement dit sur le sens de l'orientation pourrie que j'avais ce jour-là. J'étais las, habité par une fatigue sans nom, qui me rendait nettement moins patient et attentif que les autres jours. Les chasses s'enchainaient à un rythme soutenu et Rhett nous offrait aucun moment de répit. Deux ans que je menais le même train de vie, et bon sang, je me demandais parfois comment il faisait pour ne pas tout simplement s'écrouler de fatigue sur la route. J'étais pourtant un ex-Seals, un gars entrainé à la dure pour vivre à la dure. Et bah, ils nous ont pas vu chasser des esprits, des vampires, loup-garous et autres, les Marines. Le seul avantage que j'avais par rapport à Rhett, était le fait que j'étais super calé en pistage et aux plans tactiques. Sauf que voilà, 95% des cas ne se résolvaient qu'avec de l'improvisation. C'était con à dire mais tout ce qui était calculé, finissait généralement à l'eau. Un fait que j'avais intégré bien vite. «Fais ch*er! » J'arrêtai la voiture soudainement pour en sortir, claquant furieusement la porte au passage. Autant continuer à pied, hein. De toutes les façons, c'était soit ça, soit balancer la vieille Ford contre un bâtiment. J'en profitais pour quadriller un peu le centre-ville et repérer les lieux. C'était le genre de ville, limite campagnard, qui marchait un peu au ralentis. Les gens semblaient tous se connaître et n'hésitaient pas à s'arrêter pour se parler. Un petit paradis tranquille donc. Seulement en apparence. Rhett et moi avions eu écho des bizarreries qui secouaient l'unique hôpital de cette ville. Des événements inexpliqué s'y produisaient, autrement dit, des phénomènes à caractère surnaturelles. En tout cas, c'était sérieux au point où Rhett me demande d'écourter mes « vacances » à Los Angeles. Et par vacances, je sous-entends un week-end de répit dans le premier motel rencontré sur ma route. Tu parles... une sieste de deux heures et me voilà en route pour ce trou perdu. D'où mon humeur de chien et mes pas furieusement pressés. Tout ce que je souhaitais, c'était de retrouver la cause à tout ce chaos, m'en débarrasser et foutre rapidement le camps. Et comme si le Ciel avait enfin entendu mes plaintes, l'hôpital se profila à l'horizon. Visualisant le chemin, je retournais vers ma voiture pour me changer. Place à la comédie.

« Bonjour, Détective Fuller du FBI. » « Qu'est ce que le FBI cherche dans un si petit hôpital? » Plaisanta la directrice, tout en scrutant ses dossiers. Je lui adressais un sourire poli avant de poursuivre. « Il se peut qu'un convoi passe demain dans votre ville et le passager aurait besoin de soin. » « Ah, je vois. Il est dangereux votre type? » « Disons juste que c'est un comptable qui a vu plus gros que son ventre. Mais je dois quand même m'assurer que la structure est équipée pour le recevoir. » « Médicalement? » « Non, je parlais en termes de sécurité. » « Et bien, faites vous plaisir. Vous avez le droit de circuler partout sauf dans les salles de chirurgies. » « Il faudrait que je les vois aussi. » Celle-ci releva la tête vers moi, prête à rétorquer mais je la devançais. Avec le sourire. « Ne vous inquiétez pas, je ne déboulerais pas en plein chirurgie. J'y ferais un tour dès que c'est vide, stérilisé de la tête au pied s'il le faut. » « Hmm... Dans ce cas, il faudrait mieux que vous reveniez le soir pour les voir, parce que cet après-midi, toutes les salles sont occupés pour des opérations. » « C'est tout simplement parfait, j'allais justement vous proposer cette solution. » « Et bien, c'est réglé alors! A ce soir donc, Monsieur Fuller... Ah Docteur Keegan, je vous cherchais justement! » A peine, eus-je le temps de me retourner et que je percutais une tornade brune. « Oh..Excusez-moi, je ne vous avais pas vu. » « Pas de problème. » Et elle fila, non sans m'avoir adressé un faible sourire d'excuse. Mon regard s'égara un instant, étant juste incapable de ne pas la suivre des yeux, jusqu'à ce qu'elle disparaisse au détour d'un couloir. Casant mentalement son joli minois dans un petit coin dans ma tête, je tournais les talons et sortis de l'hôpital, presque affamé.

L'hôpital était quasiment vide le soir, l'avantage d''une si petite ville sûrement. J'arpentais donc les couloirs, en tenue civil mais néanmoins avec ma fausse plaque fédéral, ostentoirement plaqué sur ma ceinture. Je n'étais pas vraiment fan de ce genre de procédure, mais il faut dire que nous avions guère le choix dans ce « métier ». Nous étions plus crédible et digne de confiance avec cette plaque et le costume qui allait avec. Chasseurs de fantôme? On nous aurait rit au nez, juste avant nous traiter de fou. Et pourtant, s'ils savaient... S'ils savaient les choses qui grouillent dans le noir, pendant qu'ils dormaient paisiblement. Des êtres maléfiques foulaient le même sol que nous, côtoyaient nos gamins et tuaient des gens comme vous et moi. Mais cette vérité, n'était connu que de très peu de personne. Un club privilégié, dont j'en faisais partie. Mon regard las se posa sur la grande horloge de l'accueil: une heure trois du matin. Je continuais ma ronde, détecteur de champs électromagnétiques à la main. J'avais un sac accroché à l'un de mes épaules, contenant toutes mes affaires. Mes armes. On ne partait pas à la chasse sans avoir sans son « matériel ». Et heureusement que j'étais paré pour toutes éventualités ce soir, puisque les choses commencèrent très vite à s'enchainer. Un cri déchira le silence presque morbide de l'hôpital. « Et merde... » Je m'élançais vers les escaliers, brandissant mon fusil chargé juste devant moi. Quelqu'un était apparemment pris au piège dans à un étage ou deux plus bas. Descendant les marches quatre à quatre, j'arrivais presque en déboulant dans ce qui semblait être un sous-sol. Priant intérieurement de ne pas arriver trop tard, j'accélérais ma course... avant de me prendre une putain de chaise roulette dans les côtes. Okay, je suis repéré, message reçu. Je posais mon sac sur le côté et commençai à faire le tri. Deux berretas, mon fusil, mes chargeurs et surtout un bon paquet de sel me suffisaient pour l'instant. « Au secours! Oh mon Dieu... AU SECOURS!! » Une femme. Son appel à l'aide me glaça le sang. Je me relevais en vitesse et m'avançais prudemment cette fois-ci. Elle ne devait plus être très loin, j'espérais juste arriver à temps. Deux longs minutes passèrent sans que je ne rencontre un seul chat. J'imaginais déjà, fatalement, le corps sans vie de la jeune femme. Après tout, cela ne serait pas la première fois que j'arriverais trop tard, malgré moi. « Il y a quelqu'un? » Le silence qui me répondit, ne me rassurait guère. Et le fait qu'un froid sans précèdent se fasse ressentir non plus. Au fond du couloir, une salle très éclairée, la seule salle de ce sous sol, attira mon attention. Et ce que j'y vis, me paralysa presque d'effroi pendant quelques secondes.

Elle était à genou, les yeux fermés. Hors de ce contexte, on aurait pu aisément croire qu'elle priait. Sauf que ce n'était pas le cas. Résignée, celle-ci semblait attendre le dernier coup. Pas avec sérénité, non, mais avec une fatigue qui la forçait presque à baisser les bras. Elle était magnifique. On est bien d'accords, ce genre de réflexion n'a pas lieu d'être dans ce genre de moment, n'est-ce pas? Alors pourquoi est-ce ce simple constat tournait en boucle dans ma tête? Mon regarde dévia pour se verrouiller sur le spectre qui lui faisait face. Un homme habillé avec la tenue classiquement blanche des patients, lui faisait face. « HEY! » L'ombre fantomatique se tourna vers moi, au même titre que la jeune femme. « Attaque-toi plutôt à moi. » le défiais-je. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la créature ne s'est pas fait prié pour cela. Avant même que je puisse faire quoique ça soit, je me retrouvais bientôt de l'autre côté de la salle, après avoir fait un magnifique vol plané. Ma tête rencontra violemment le sol. Un marbre immaculé sur lequel quelques gouttes rouges, puis une une petit plaque de la même couleur se dessinaient. Déboussolé, il me fallu quelques secondes pour me ressaisir et retrouver toute ma raison. Des précieuses secondes durant lesquelles la créature en profita pour saisir sa victime à la gorge et la soulever dans les airs. Horrifié, je me relevais en vitesse. J'attrapais mon fusil, le visai et le touchai. Le spectre s'évapora, pour réapparaitre à quelques mètres. Et je recommençai le procédé jusqu'à ce qu'il recule jusqu'à la porte et qu'il sorte. Sans demander mon reste, je fermai la porte brusquement et commençai à verser du sel, continuant à le faire le long des murs. Ce fut seulement une fois terminé, que je m'autorisais à respirer de nouveau. « Vous saignez. » Sa voix me tira de mes pensées. Pour peu, je crois que je l'aurais presque oublié. Je me tournai vers elle, portant mécaniquement ma main vers l'arrière de mon crâne. La paume de ma main se trouva bientôt envahi par un liquide visqueux et rougeâtre. « J'ai vu pire. Et vous, ca va aller? » Je m'approchai d'elle, non sans avoir oublier d'essuyer ma main du sang. Elle avait l'air étrangement pâle et absente. Ce qui est un peu compréhensible, surtout quand on vient de se faire attaquer par un esprit pour la première fois de sa vie. « Mademoiselle Keegan, c'est ça? » « Cassandra. Je m'appelle Cassandra. » me répondit-elle, presque tel un automate, le regard toujours perdu je ne sais où. Je m'accroupis juste à côté d'elle, pour mieux m'assurer de son état. Elle n'avait pas l'air d'avoir des blessures voyants. Elle était plus en état de choc qu'autre chose. Je me tus, laissant le silence s'installer pendant quelques secondes, pour en grande partie lui laisser le temps de digérer cette soirée. Contrairement à la majorité des gens que j'avais rencontré dans ce genre de contexte, elle était étrangement muette. Pas de question sur ce qui venait de lui tomber dessus, pas d'affolement. Juste un regard se perdant dans le vide et des traits fatigués. Mais pas pour longtemps, puisqu'elle commença soudainement à se mettre debout. Tellement vite que je ne le réalisais pas sur le moment. « Il faut que je m'en aille. Je dois y aller. Tout de suite. » « Héla! Vous allez où comme ça? » « Je dois... Je dois... » Mais elle ne put finir sa phrase. Le sol sembla se dérober sous ses pieds, j'eus juste le temps de m'élancer vers pour la rattraper avant qu'elle ne tombe. Les yeux clos, Cassandra venait de tout simplement s'évanouir dans mes bras. Il aurait été étonnant qu'elle n'extériorise pas tout le stress accumulé. Seulement voilà, cela voulait dire que j'étais moi aussi bloqué, étant juste incapable de la laisser dans ce qui semblait être une morgue, sans défense. Tenant toujours son corps avec une extrême précaution, je m'assis par terre avant de l'allonger et de poser sa tête sur mes jambes. Inutile de la réveiller de force, elle semblait être vraiment exténuée. Un peu de repos, même malgré elle, ne lui ferait pas de mal. Pour la première fois de très longtemps, j'avais le besoin presque viscéral de protéger quelqu'un.

PAF.

Je ne l'ai pas senti venir celle-là. Cassandra venait de se réveiller, et apparemment dans la confusion, elle n'avait rien trouvé de mieux que de foutre une claque magistrale. Un peu sonné, je me tournais vers elle, ma main caler sur la joue en feu. « Mais... » Sur le coup, je devais avoir l'air d'un gosse qui ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait ou quelque chose comme ça. Au point où elle commença à rire d'une manière presque hystérique. Là encore, je crois que c'était à mettre sur le compte du choc. Là encore, je crois que c'était à mettre sur le compte du choc. Mais je ne lui en tenais pas vraiment compte en fait. Absorbé par son rire, j'étais juste incapable de la quitter des yeux.


Everywhere is still; Everything is restless in my heart; I hate the way this feels; suddenly I'm scared to be apart ; The days are dark when you're not around ; The air is getting hard to breathe ; I wish that you would just put me down; I wish that I could go to sleep .

Chapter Four: Our love suicide

Sept mois après, j'étais encore dans cette foutue ville. Pourtant, au début, j'ai appris à l'apprécier. Parce que j'avais eu l'impression de trouver le centre de mon univers. Sept mois après, j'ai trouvé le moyen de tomber amoureux de celle que j'avais sauvé et de sortir avec elle. Pour ensuite la lier à moi pour toujours. Seulement voilà, il semblerait que mon « pour toujours » soit maintenant suivi d'un gros point d'interrogation.

Les choses ont plutôt bien commencé au début pourtant. J'ai été sous le charme à la première baffe. Que voulez-vous, j'étais un gros maso qui s'assumait en tant que tel. La séduire ne fut pas une tâche aisée, loin de là – c'était peut-être ça qui m'avait achevé pour de bon, dans le processus « Max tombe amoureux pour la première fois de sa vie ». Mais comme je suis quelqu'un de très déterminé et plutôt casse-pied, j'obtins mon premier rendez-vous quelques jours après. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne l'ai jamais jamais regretté. Pour la première fois, je voyais au delà qu'une simple relation d'une nuit. J'ai toujours fait en sorte de ne pas m'attacher, estimant mener une vie bien trop bordélique pour ça. Mais elle... Elle m'est tombée dessus et j'ai tout simplement baissé ma garde. Le plus comique, c'est qu'elle n'a rien eu à faire pour ça. C'est à peine si elle était intéressée par moi d'ailleurs. Le fait qu'elle ait changé d'avis, relève du miracle. e me souviens encore de la façon dont elle s'était habillée la première fois qu'elle a accepté de sortir boire un verre – pardon, un café – avec moi. Un chemisier blanc et un jean's. Simple et hors du commun pour ce genre de sortie. Et pourtant, ce soir-là, Cassandra m'a paru tout simplement magnifique. Elle serait venu avec un sac poubelle sur la tête, je crois que je n'aurais pas changé d'avis pour autant. Alors tel un enfant qui découvre la fête foraine pour la première fois, je me suis amusé à la découvrir elle, c'était moi qui parlais pour deux. Mais au final, Cassie avait accepté de me revoir une seconde fois, et c'était tout ce qui comptait. Cette fois-ci, ce fut un vraiment un rendez-vous, dans un bon restaurant, avec un dîner. Mon cœur manqua plusieurs battement lorsque Cassandra franchit la porte. Elle était tout simplement renversante. J'en ai connu des femmes, mais jamais, Ô grand jamais, l'une d'entre d'elles me fit le même effet. Si j'avais affiché un air décontracté et blagueur le premier jour, il était clair que ce n'était plus le cas ce soir là. J'avais l'impression de perdre tous mes moyens devant elle. J'avais l'impression d'être un gamin devant son cadeau de Noël. Un sentiment qui m'avait été jusqu'alors inconnu. Alors entre l'incompréhension et la joie, je profitais de chaque seconde, avec un sourire XLL qui ne décolla de mes lèvres qu'une fois la soirée finie. Et encore, je me surprenais à rire bêtement à chaque fois que je me repassais le film dans ma tête. Elle est partie précipitamment, à cause d'une urgence pour son boulot. Mais en me laissant une bombe qui m'éclata à la figure et qui me retourna complétement. Un baiser. Un simple baiser qui venait de sceller mon sort, à tout jamais.

Ce qui expliquerait pourquoi le soir d'après, mes pas me ramenèrent devant sa porte. J'avais passé toute la journée à fixer mon téléphone, combattant l'envie de l'appeler chaque minute. Parce que je n'ai jamais vraiment rappeler une fille – sauf bien-sûr si j'étais sûr que notre relation n'irait jamais plus loin que des parties de jambes répétés. Et oui, les sales habitudes sont tenaces. Et puis, j'avais peur de passé pour un pot de colle et que la dernière chose que je voulais, était de la faire fuir. J'avais presque honte de moi sur ce coup là. Bon sang, qu'est ce que je fichais devant sa porte, tard dans la nuit, sous une pluie torrentielle? Plus psychopathe, tu meurs. Et pourtant, impossible de tourner les talons pour retourner chez moi. Je le voulais vraiment, mais je n'y arrivais pas. J'avais l'impression que mes pieds étaient vraiment collés sur place. Comme un con, voilà que je me transformais en une véritable statue humaine, mouillé jusqu'au caleçon. Même la pluie portée par le vent ne semblait me déloger. Alors j'ai du me faire une raison. Je m'avançais un peu plus pour appuyer sur la sonnette, non sans me traiter intérieurement de débile mental. Elle était surprise. Qui ne le serait pas devant un crétin mouillé de la tête au pied? « Depuis quand... Depuis quand est-ce que tu es là ? » « Un moment. » Honnêtement, je ne savais pas vraiment depuis combien de temps j'étais là. Dix minutes, comme une demi-heure. Elle s'effaça pour me laisser rentrer. « Tu veux... Tu veux... un café ? Pour te réchauffer ? » Je voulais lui répondre que non, j'en voulais pas... mais les mots se noyèrent dans ma gorge. Et c'en était terrifiant. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, pourquoi j'agissais pour ça et quelque part, ca m'affolait. J'étais le genre d'homme qui détestait ne pas maitriser une situation, mais bizarrement cette fois, je me laissais emporter par le courant, avec joie. Peu importe où cela m'amènerait. Peu importe si j'y laissais mes plumes. Si on m'avait dit que j'allais carrément y perdre mon cœur dans cette histoire à peine quelques mois après, aurais-je quand même tenter l'aventure? Sans même y réfléchir à deux fois. De toutes les façons, il faut bien mourir de quelque chose non? Et bien moi, j'ai choisi ma mort. Et elle s'appelait Cassandra Keegan. « Tu veux que je m'en aille ? » lui demandais-je, bien malgré moi. M'imposer était la dernière chose que je voulais. Mais à ma grande surprise, ce fut loin d'être le cas. Cette nuit, j'ai tout simplement retrouver une paix qui m'avait quitté depuis bien longtemps. Cette nuit là, j'ai retrouvé le goût de vivre.

« Est-ce que tu veux m'épouser ? » Trois mois plus tard. Au même endroit, c'est-à-dire en plein milieu de son salon.  « Arrête de te moquer de moi ou je te jure que je t'en colle une ! » « Je ne plaisantais pas. Toi, moi, un prêtre, une église et nous voilà mariés pour l'éternité. » Elle se tut instantanément. Elle qui avait passé presque vingt minutes à crier, hurler de rage, tout en pleurant. Parce que pour la énième fois, je rentrais encore en sang. Une saloperie de femme vampire m'avait sérieusement amoché, au point même où je ne pouvais même plus tenir debout. J'ai juste eu le courage et assez d'énergie pour rentrer à la maison, avant de m'écrouler devant la porte. Cassandra en était devenu malade d'inquiétude, et avait fini par exploser. Je ne l'avais jamais vu comme ça, et honnêtement, j'aurais cru pouvoir un jour assister à un tel déchainement de sa part. Visiblement, elle avait passé beaucoup de nuit à se ronger les ongles, sans jamais le laisser entrevoir. Je culpabilisais, mais étrangement, j'étais aussi heureux. Heureux qu'elle tienne tant à moi. Au point où elle veuille me suivre jusqu'au tombeau. J'avais eu l'impression de recevoir une enclume en plein cœur, quand elle le déclara d'ailleurs. J'étais choqué, mais en plus par le constat qui en découlait: j'aurais fait exactement la même chose. Si un jour, elle mourrait avant moi, j'avais bien peur de m'enterrer vivant, dans son propre cercueil même. Flippant, n'est-ce pas? On pourrait presque nous croire tout droit sorti d'une de ces histoires débiles contant un amour violemment passionnel. Et pourtant, c'était sincère. Au point même où l'évidence me saute aux yeux: il fallait que je l'épouse. Puisque j'étais certain de ne plus vivre sans elle.

Et pourtant...

« Il faut que tu t'en ailles. » J'ai fermé les yeux, comme pour mieux encaisser cette gifle magistrale. Trois mois après notre mariage, tout s'effondrait à nouveau. Et bizarrement, je m'y attendais un peu. Il y a des fois où seul l'amour ne suffit pas pour vivre heureux. C'était notre cas. Sans protester, sans même essayer de la faire changer, je suis parti. A quoi bon de toutes les façons? Je n'avais aucune envie de l'étouffer, et encore moins de la faire souffrir. Si elle voulait que je m'en ailles, je m'en irais. Parce que je voulais avant tout son bonheur, même si elle le trouvait ailleurs. Bien sûr que ça me déchirait, mais je me sacrifiai parce qu'il le fallait. Je l'aimais au point de la laisser partir; allez savoir si c'était lâche ou héroïque. J'ai juste eu le temps de la serrer une dernière fois dans mes bras, de prendre quelques affaires en vitesse, avant de refermer la porte derrière moi. Et c'est là que le vrai cauchemar commença. Je n'ai pas eu la force de quitter de la ville. J'ai racheté un vieux garage, je l'ai rafistolé pour essayer d'en vivre. J'ai rangé mes armes et je les ai remplacé par des outils. Ma vie est devenu un vrai calvaire, une routine digne d'un enfer sans nom, qui ne fait que me tuer à petit feu. Me voilà revenu au point de départ. Auto-destructeur et maudit.





Dernière édition par Max-Milliän G. Miller le Ven 3 Aoû - 23:12, édité 72 fois
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:13

HAN Charlize :bril:
Bienvenuuuuue
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:18

Bienvenue ♥
Bonne chance pour ta fiche, si tu as des questions, n'hésite pas (a)
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:19

CHARLIIIIIIIIIIIIIIZE :bril: ahn le fan club de SFTD, ça gère *O*
BIENVENUE :luv: :sex: bonne chance pour ta fiche x)

Si tu as des questions, n'hésite pas :angel:
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:24

Oui, Charlize!!! Sublissime Charlize :red:
Merci à vous trois pour l'accueil :bril: :bril:

ps: because that... IS THE CHICAGO WAY! *fuit avec ses références spn qu'elle connait par coeur*
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:28

OH PUTAIN CETTE FEMME EST PARFAITE :red:
Super choix d'avatar, j'exige un lien !
Et bienvenuuuuuuuuuue x)
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:37

    BIENVENUE SUR SFTD. :thx:
    Et ton avatar est orgasmique. :red:
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Max-Milliän G. Miller
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 16:10

Merci à vous deux :love: Contente de savoir que Charlize est toujours aussi appréciée :red:
kenzie, mais avec plaisir chou ♥️
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 21 Juil - 20:36

Bienvenue et bonne continuation pour ta fiche =)
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Spencer Worsley
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeDim 22 Juil - 17:19

Très bon choix ;)
bienvenue ^^
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Zackael
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeDim 22 Juil - 20:55

WELCOME :bg:
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Izzyella Delkinston
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeSam 28 Juil - 11:10

Bienvenue ici :thx:
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeVen 3 Aoû - 23:13

Merci à vous tous pour l'accueil :thx: :luv:
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeDim 5 Aoû - 10:45

Je te valide (a)
Bon jeu parmi nous ♥
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitimeDim 5 Aoû - 13:14

Merci :thx:
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MessageSujet: Re: NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X   NO CHURCH IN THE WILD ϟϟ M A X Icon_minitime

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